EPST: Il faut au minimum 20 ans et 6 mois pour qu’un enseignant réalise le salaire mensuel d’un député National ( CDT Nord Kivu2 )

Pauvreté des enseignants congolais et l’injustice sociale inquiètent de plus en plus la Confédération Démocratique du Travail Nord Kivu2/ EPST qui indique qu’il faudra au minimum 20 ans et 6 mois pour égaler le salaire d’un député national

En République Démocratique du Congo, le sous-secteur de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST) est en proie à une crise profonde liée à la prise en charge insuffisante des enseignants. Chaque année, des indignations fusent de la part des enseignants qui déplorent les salaires dérisoires que leur octroie le gouvernement congolais.

La Confédération Démocratique du Travail (CDT) Nord Kivu2, un syndicat dédié à la défense des intérêts des enseignants, tire la sonnette d’alarme face à la situation alarmante des enseignants. Pour cette structure, les conditions de vie des enseignants sont devenues critiques, ne leur permettant même pas de subvenir aux besoins primaires de leurs familles.

Moïse Ndungo, Secrétaire provincial de la CDT Nord Kivu2, dénonce l’injustice flagrante qui prévaut dans la répartition des ressources budgétaires. Il déplore que l’autorité budgétaire privilégie les secteurs non essentiels au détriment de l’éducation, pilier fondamental du développement du pays. Il souligne l’écart abyssal entre les revenus des enseignants et ceux des députés nationaux : un enseignant du Nord-Kivu par exemple doit travailler pendant 20 ans et 6 mois pour espérer gagner le salaire mensuel d’un député national.

Cette situation, déjà précaire, s’est aggravée avec la dévaluation du franc congolais, réduisant encore davantage le pouvoir d’achat des enseignants. Moïse Ndungo exprime son indignation face à l’indifférence des autorités et à l’absence de mesures concrètes pour améliorer le sort des enseignants. Il rappelle que malgré les nombreuses assises et accords signés entre le banc syndical et le gouvernement, aucune amélioration notable n’a été observée. Les promesses réitérées ne servent qu’à calmer les tensions sans jamais se concrétiser.

Nous regrettons que l’enseignant congolais soit classé au dernier plan alors que tous ces animateurs des institutions sont passés par les mains de cet enseignant pour devenir ce qu’ils sont aujourd’hui. Nous sommes fatigués avec les promesses et les accords, ce qui nous reste maintenant c’est la grève générale qui va paralysée toutes activités scolaires sur toute l’étendue du territoire National. Nous appelons les enseignants congolais à prendre conscience de leur souffrance et de se libérer de cette situation dès l’année scolaire prochaine car l’heure n’est plus à la négociation“. a indiqué Moïse Ndungo

Signalons que selon à presque un mois de la fin de l’année scolaire , il s’observe un climat de tension entre les enseignants le gouvernement congolais. Ces professionnels de la craie menacent de boycotter certaines activités scolaires et la rentrée scolaire prochaine.

Rédaction